CoBelCo.org

 

 

Les Réactions

Voici les extraits des quelques messages reçus depuis la création de CoBelCo, en novembre 2000.

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Dernier message: Septembre 2006


Une mine d'informations et un éclairage nouveau sur l'histoire sombre de la colonisation belge.
Peut-être un début de prise de conscience et la fin d' un tabou.

Amine Dahmane, Belgique, Nov 2000


Concernant votre carte de l'État Indépendant du Congo en 1900: Luluabourg n'était encore connu, me semble-t-il, que sous le nom de Malanje. Et Lusambo était encore capitale de la province du Kasaï.
Ensuite quand vous parlez des tensions des années 1892, vous parlez des Swahilis du Maniena. Je crois que les tensions en question ont été consignées par l'histoire sous le nom de "Révolte des Batetela".
L'intérêt que suscite votre "homepage" vous condamne à l'objectivité, ou alors feu Patrice Lumumba avait raison de dire que nous écrirons nous-mêmes notre histoire.

Raphaël N'Gandaonya, Allemagne, Déc 2000


Courage pour cette initiative. Je suis un jeune Congolais passionné d'histoire. J'ai écrit, voici deux ans, un livre "Cent ans d'Evangélisation du Mai-Ndombe (Diocèse d'Inongo) par les Pères de Scheut où je consacre un chapitre à l'histoire de la colonisation chez nous. Je suis donc intéressé par ce que tu fais. Je suis en Belgique pour un court séjour, et j'ai tenté d'écrire sur le post-colonialisme vu par les jeunes Congolais et les jeunes Belges (de notre âge), je suis donc intéressé pour que nous échangions.

Norbert Mbu Mputu, Déc 2000


I just discovered this site and it's very exciting to finally have a forum where the sad history of my country can be told. As well as the role played by the kingdom of Belgium during the colonisation. But I do have a question as I was reading the part before 1920: in the story of Katanga, you don't mention king M'siri and the role his Yeke kingdom played in that province. How can that be? We wouldn't have a state of Katanga without the sacrifice made by M'siri.

Odile Munongo, USA, Déc 2000


Je suis très heureux de savoir que telles informations existent et surtout que cela soit accessible. Merci de vos efforts, et vous pouvez me contacter à tout moment pour toute infomation nouvelle.

Boris Botembe Andulu , Jan 2001


C'est une bonne initiative de mettre au point ce site. Il manquait dans ce paysage. Il permettra, je l'espère, si il est assez fréquenté, aux accros, d'échanger les points de vue , les références et la documentation.
Il vous faut absolument faire beaucoup de pub du site pour le faire connaître.

Bruno Kasonga Ndunga Mule, Belgique, Déc 2000


C'est toujours un immense plaisir de voir des gens s'activer pour mettre en lumière les différents aspects de l'histoire coloniale. Il y a encore tant à dire, à révéler! J'imagine que vous avez lu l'ouvrage que l'écrivain belge De Witte a écrit récemment sur la question. La Belgique a vraiment été très loin dans l'ignominie coloniale. Pourquoi est-ce si dur de faire un mea culpa 40 ans après les indépendances? Les blessures sont assez anciennes pour permettre de transformer les excuses honnêtes de l'État belge en une grande réconciliation. Mais rien n'est fait. Comme en France d'ailleurs...
Cela m'attriste et me fait penser que, décidément, il y a beaucoup à faire pour améliorer l'information et la réflexion sur le passé et -hélas- le présent colonial en Afrique centrale.

Webmestre de l'Afrique diplomatique, Déc 2000
(
http://www.ifrance.com/afridiplo2 )


Excellente idée et, à coup sûr, service incontestable rendu à plusieurs générations.
La présentation sobre, mais confortable, permet de naviguer aisément (il manque, peut-être, juste la fonction "à envoyer à un ami"). L'apprentissage de notre histoire relevant d'un parcours d'autodidacte, votre site est une précieuse source d'infos.
Je profite de l'occasion pour féliciter A. Hochschild à propos de son excellent ouvrage.
A quoi sert pratiquement l'histoire, sinon à tirer la leçon des événements du passé et à progresser en connaissance de cause. En pratique, j'ai pu observer à quel point, en tant que Congolais, nous repétons les mêmes erreurs, par pure ignorance.

Frédéric Bantone Momba, Suisse, Février 2001


Je suis un diplômé de Louvain (l'ancienne). Malgré mes trois ans de séjour en Belgique et la fréquentation de Belges appartenant à une certaine gauche (opposée à la guerre du Vietnam et à la néo-colonisation), personne ne m'a informé sur ce visage aussi sordide de la colonisation sous Léopod II. Et bien sûr, je n'ai absolument rien lu dans Le Soir ( pour ne pas parler de la Libre Belgique), ou autres périodiques. Je tombe des nues. Ce n'est pas la visite attentive sur les arts et traditions africaines de Tervuren qui m'ont informé davantage. Pas quoi d'être fier.

André Joyal, Canada, Février 2001


Ce soir, j'ai terminé le livre d'Adam Hochschild (maintenant, il faut trouver ceux de Marchal). Ayant habité en Belgique pendant les années 60, j'avais un tout petit peu appris sur le Congo. Mais il faut avouer que je n'avais aucune idée de l'ampleur des crimes. Bien sûr, j'ai lu Heart of Darkness à l'Université et j'ai même tourné (comme extra) dans Apocolypse Now. Mais je n'avais aucune idée.
J'ai été tellement effrayé par le livre de Hoschschild, que je me suis tout de suite tourné vers le web et je suis ravi d'avoir trouvé ce site. Bonne Chance!

Bruce Taylor, USA, Février 2001


(...)Ayant résidé avec ma famille (...) au Congo de 1954 à 1967 j'ai été tout de suite attiré à découvrir le contenu de votre site. J'ai donc ouvert CoBelCo.org et j'ai lu votre présentation qui, entre autres, appelle aux commentaires et ou remarques.

Qu'il soit dit "to the go" que je n'approuve pas les méthodes de colonisation du passé, non plus les méthodes de néo-colonialisme appliquées par certaines "grandes puissances", et non plus les discriminations, désapprouvées par les droits de l'homme mais néanmoins de fait, en raison de la race des individus.

Ceci étant dit, je ne peux m'empêcher de vous faire remarquer que vos références en matière de bibliographie sont incomplètes et font la part belle à certains alors que parmi ceux qui ont écrit leur dégoût vis-à-vis du colonialisme et vis-à-vis de ceux et celles qui en ont profité, il est un écrivain de talent que vous ne mentionnez pas, involontairement j'espère, mais en tout cas vous l'ignorez alors qu'il fut le premier à oser rassembler en 1989 ce que d'autres avaient déjà timidement dénoncé quant aux abus de LÉOPOLD II.

LE CONGO DE LÉOPOLD II, récit historique de MICHEL MASSOZ édité par lui-même, a été bien avant Adam Hochschild(1998) un récit détaillé des méthodes d'exploitation humaine, des atrocités commises au nom de l'obligation du respect du blanc par le noir, des besoins de trésorerie pressants du monarque orchestrant depuis la Belgique...bref, Monsieur Hochschild n'a rien appris à qui avait lu Michel Massoz. Ce qui me pousse à penser, est que quand je lis Hochschild, j'ai l'impression de lire Massoz sous des tournures différentes mais combien comparables sur le fond. Pourquoi? Neuf années séparent les deux ouvrages et, celui de Hochschild recueille un succès éclatant alors que l'autre, celui de Massoz, a été quasi ignoré et même boycotté?

Peut-être Michel Massoz a-t-il eu le tort, comme tous les précurseurs, d'être descendu trop tôt sur la place publique pour faire savoir que tout ce qui nous avait été servi lors de nos cours d'histoire : Léopold II, roi libérateur du commerce des esclaves organisé par les arabes, roi pacificateur des guerres tribales qui sévissaient sur le territoire colonisé, roi bâtisseur....de la ville de Bruxelles dont monuments et édifices prestigieux, etc..., [n'était] que du beau et du respectable dû à un roi qu'il nous était recommandé de vénérer.

Lorsque LE CONGO DE LÉOPOLD II sorti de presse en 1989, Michel Massoz a quand-même eut droit à quelques entrefilets dans la presse écrite et une participation à un débat télévisé, mais curieusement, ces médias ne lui accordaient aucune considération, certains criaient au mensonge, d'autres au crime de lèse majesté. Les rares éloges se comptent sur les doigts d'une main. Curieux n'est-il pas de constater la différence avec l'accueil de LES FANTÔMES DU ROI LÉOPOLD II d'Adam Hochschild en 1998 ?

Évidemment pendant les neuf années écoulées les esprits comme les moeurs avaient évolués. Pendant tout ce temps la notion des "intouchables" avait perdu une bonne part de son sens et le peuple avaient appris qu'il ne suffisait plus d'être ministre ou autre notable pour être immunisé contre la critique dûment justifiée. Notre pays comme bien d'autres ont connu des "affaires" retentissantes desquelles les acteurs ont dû rendre des comptes et se sont vus sanctionnés.

Avec LE CONGO DE LÉOPOLD II sous le bras Michel Massoz descendi sur le quai bien avant l'heure du train, Adam Hochschild lui, sauta dans le train en marche. Je n'ai pas d'autre explication.
Les faits étant ce qu'ils sont il n'est jamais trop tard pour "rendre à César ce qui appartient à César" et procéder à un addendum dans votre liste bibliographique en l'occurrence en faisant figurer l'oeuvre de Michel Massoz. Je dis bien l'oeuvre car si vous ne le savez, ses écrits, au nombre de cinq, sont consacrés au Congo/Zaïre dont liste ci-dessous:

- 1982 Le Congo de Papa, roman ;
- 1985 La Zaïre authentique récit romancé sur la philosophie bantoue de 1965 à 1980 inclus la zaïrianisation en 1973 ;
- 1989 Le Congo de Léopold II, récit historique ;
- 1991 Les Femmes Bantoues du XXe siècle plaidoyer pour le respect et la libération de la femme africaine ;
- 1994 Le Congo des Belges (Ce que les belges (la Belgique, pas les belges expatriés) ont fait du Congo après l'avoir "repris" ou "racheté" à Léopold II.)

D. FAVRESSE, Belgique, avril 2001


J'ai été ravie de trouver votre site. J'effectue en ce moment une recherche sur le destin des enfants issus d'unions entre coloniaux et femmes africaines à une époque où les mariages entre les deux peuples étaient très mal vu (1900-1950).

Je voudrais donc profiter de votre forum pour tenter d'obtenir des informations grâce à ceux qui se connectent sur ce site, dont certains sont peut-être issus de telles unions ou connaissent des gens qui le sont ou des associations qui s'en occupent. J'aimerais savoir quel statut leur était accordé au Congo, si ils sont restés là-bas, et en Belgique si leur père les avait ramenés. Avaient-ils été reconnus par leur père? Etc.

Je pense qu'il existe ou existait une association qui cherchait, au nom des mères restées là-bas, sans nouvelles de leurs enfants ainsi ramenés en Belgique. Des informations sur cette association m'aideraient également. Vous remerciant de diffuser ce message, je vous prie de recevoir mes meilleures salutations.

Nathalie Borgers, nborgers@libertysurf.fr


Je viens de lire votre dernier message [cf. l'article 30 juin, jour de l'indépendance de la RDC : en mémoire de notre passé, qui est paru dans l'Agenda] et je tiens à donner quelques commentaires :

Je crains fort le genre de voyage au Congo de ce gouvernement qui s'est incliné devant les morts du génocide au Rwanda mais qui oublie les deux millions de morts qui l'ont suivi au Congo (tués par qui? C'est un secret pour personne. Où sont les résultats de la commission d'enquête des Nations Unies?).

La commission [parlementaire belge, concernant] la mort de Lumumuba est un camouflage des activités néocolonialistes si bien dans la ligne de ce gouvernement (cf. l'incident [récent, entre le] premier ministre [et le] secrétaire d'état à la coopération). Cette commission est inutile. Ne nous perdons pas trop dans l'histoire, mais ouvrons les yeux sur ce qui se passe en ce moment.

On condamne 4 individus [cf.le procès des 4 Rwandais à Bruxelles] et on oublie le lâche départ des militaires de la force de l'Onu (cf. déclarations de Reyntjes à la VRT).

H. Vinck, Belgique, juillet 2001


On a vu ce que donne le Congo sans le colonialisme ... Les anciens congolais rêvent que le colonialisme reviennent. Les mains coupés ? Un gros mensonges inventés dans un contexte historique spécifique par les anglais jaloux de la Superbe Colonie Belge ! Votre carte de 1900 est erroné. Quant à la chicotte, il faudrait vous remettre dans l'esprit de l'époque où les industriels belges faisaient même travailler les enfants en Belgique. Rien à voir avec notre époque, bien sûr. Mais il est tellement facile de parler du "mauvais" blanc et du "bon" noir.

Jacques Duchamps, août 2001, congobelge77@hotmail.com


Quand les belges sont arrivés au congo, il n'y avait rien. Quand ils sont partis en 1960, le congo avait des écoles, des hôpitaux, des médicaments, des routes, des transports par route, par avion et par eau. Personne n'avait faim. Pendant 40 ans, les congolais ont eu le temps de réparer les fautes faites par les belges, de faire mieux que les belges. Mais, regardez le résultat! Il n'y a plus rien qui va! Le congo n'a jamais été aussi pauvre. Plus d'écoles, plus d'hôpitaux, plus de nourriture, plus de transports pour tout le monde. Les leaders congolais sont pires que Léopold II. Ils prennent tout l'argent, ils vivent dans le plus grand luxe, pendant que le peuple crève de faim et de maladies. Et les Congolais? Ceux qui ont les moyens, et qui ont fait des études, au lieu de rester sur place pour aider leur pauvre pays, ils le quittent pour aller vivre chez les Belges "qui sont si mauvais" Ou ils vont vivre en Amérique ou en France, encore chez des gens mauvais. Et ils parlent, ils discutent, ils se disputent. Et ils répètent que tout les autres sont si mauvais.

Magda Bauwens, octobre 2001, magda.bauwens@pandora.be


C'est vraiment par hasard que j'ai découvert ce site et je me permets déja de vous remercier pour l'effort entrepris pour publier de tels documents. Je me permets quand même de vous suggérer de trouver le document relatant le discours de Léopold II lors de la création de l'EIC. J'ai eu connaissance de ce document dans les années 80'.

J'étais encore aux études et plus jamais je ne l'ai revu. Si vous êtes en sa possession, je vous démanderais de le publier, ou si un des vos lecteurs en possède la copie, de vous en faire part pour la publication. C'est un document qui démontre la vraie mission de la colonisation qui était de piller, d'abrutir et de maltraiter les "sauvages noirs" qui habitaient la colonie. Ce document m'a révolté dans ma jeunesse, et encore maintenant, je cherche à lire et à prendre connaissance de la vraie HISTOIRE de mes racines. Merci à vous, et encore beaucoup de courage dans votre entreprise.

Bunsana Djamusala, jbdjamous@swing.be


C'est avec un grand plaisir que je viens de découvrir l'existence de votre site. Pour moi, le forum est une occasion de faire connaître mon domaine de recherche, qui est une problématique encore inédite.

Je suis une jeune historienne (Université de Liège, Belgique) mandatée par le Fonds National de la Recherche Scientifique et je prépare depuis près de trois ans une thèse de doctorat sur la genèse et la descendance des relations sexuelles et affectives entre Belges et Congolais de 1885 à nos jours (sexualité "mixte" au Congo et en Belgique, statut socio-juridique des métis, théories "raciales" sur le métissage, politique coloniale belge et opinion nationale à l'égard des couples eurafricains et des individus métis; etc.).

J'ai déjà fourni une aide ponctuelle à Nathalie Borgers qui était intéressée par le sujet et vous avait envoyé un message. Mais, je suis à la disposition de tout qui désirerait avoir de plus amples informations.

Je recherche également des personnes à interviewer.

Cordialement,

Lissia JEURISSEN

Licenciée et agrégée en Histoire Aspirante F.N.R.S. Université de Liège - Faculté de Philosophie et Lettres Département des Sciences Historiques - Service de Critique Historique

Tel: 0473/51.75.69. E-mail: Lissia.Jeurissen@ulg.ac.be


Je suis de nationalité Suisse. Ma mère est d'origine autrichienne et mon père était Suisse. Mon frère est né en 1940 à Stanleyville/Kisangani, je suis né en 1945 à Costermansville/Bukavu. Mon père avait quitté la Suisse en tant que très jeune homme, laissant derrière lui une jeunesse et adolescence malheureuses et pauvres. Après deux ans de travail à Bruxelles il conclut un contrat pour un premier terme pour aller travailler au compte d'une entreprise belge au Congo. En tout mon père a passé les années 1927-1947 et ma mère les années 1933-1947 au Congo belge, où ils travaillaient dans des entreprises de plantations de café et de mines dans la région de Stanleyville et au Kivu. Les années au Congo formaient la plus importante partie de la vie de mes parents. De retour en Suisse, les récits concernant le Congo faisaient partie de la vie quotidienne de notre famille.

Pour de longues années je ne connaissais le Congo belge que par les histoires de mes parents et de leurs amis suisses et belges, tous d'anciens coloniaux. Je n'avais pas de propre souvenirs ni un savoir de données objectives concernant le Congo. Les discussions familiales devenaient plus échauffées pendant les années 1965-1970, quand j'étais jeune étudiant gauchiste qui commençait à critiquer idéologiquement le colonialisme pour le service duquel mes parents avaient consacrés leurs meilleures années. Mais même pendant ces années-là je ne trouvais ni le temps ni le feu sacré de creuser plus à fond dans l'histoire et dans les faits. Pourtant, tout au long de ma vie je portais et je porte un désir en moi de comprendre mieux le Congo belge en tant que phénomène de l'histoire coloniale, et je n'ai pas encore enterré l'espoir de revisiter mon pays natal et mon endroit natal, Bukavu.

Après son 80ème anniversaire et longtemps après la mort de son mari, ma mère a décidé d'écrire le conte autobiographique de sa vie mariée, y inclus, spécialement, ses années au Congo belge. C'est devenu un volume de plus de 200 pages qu'elle a distribué à ses enfants et petits-enfants. Pour moi c'est aussi devenu le déclic pour faire revivre mon intérêt pour le passé de mes parents et - maintenant plus précisément - pour l'histoire du Congo. A part d'innombrables discussions avec ma mère, qui est dotée d'une mémoire exceptionnelle, j'ai finalement commencé des lectures plus systématiques sur le thème du Congo. Cela a commencé par des romans comme 'A Bend in the River' de V.S. Naipaul et 'The Poisonwood Bible' de Barbara Kingsolver. Plus tard c'était 'King Leopold's Ghost' de Adam Hochschild, 'L'assassinat de Lumumba' de Ludo de Witte, et maintenant j'ai commencé à dévorer 'L'Histoire du Congo 1876-1900' de Jules Marchal. Mon voyage mental a commencé - le voyage d'une image du Congo qui était et est peinte par les récits de mes parents vers une image plus précise et plus vaste, se situant dans un cadre historique que mes parents n'ont pas pu et peut-être ni voulu reconnaître. C'est un voyage qui engendre de nouvelles dissonances, mais aujourd'hui je me sens plus à l'aise de rencontrer et d'essayer de dissoudre ces dissonances.

Et c'est par l'intermédiaire du site internet concernant Jules Marchal et ses ouvrages que je viens de tomber sur le site COBELCO.

Ma première réaction est celle d'une gratitude profonde pour un outil respectable d'informations approfondies sur la colonisation belge du Congo et sur la RDC. Je resterai sûrement un visiteur régulier et fidèle de ce site et je suivrai avec intérêt les réactions personnelles des lecteurs du site. Pour le moment je ne veux pas allonger cette première contribution, mais je reviendrai avec d'autres qui se forment déjà dans mes pensées. J'ose vous envoyer ces lignes même si ma langue maternelle n'est pas le français. Pourtant je serais capable d'écrire et de recevoir des communications en français, en allemand et en anglais. C'est pourquoi je laisse volontiers publier mes coordonnées indiquées en haut.

Frédéric Maeder, Mai 2002 ; maeder.laeri@datacomm.ch
Rehhagstrasse 116
CH-3018 Berne
Suisse


Je suis un jeune agronome belge ayant travaillé dans les années 90 au Zaïre dans la province de l'Equateur. A l'époque, j'ai beaucoup circulé à vélo dans des régions très reculées du sud de la province, ce qui m'a permis d'approcher la population de près. Les atrocités perpétrées par les belges dans le passé ont été à maintes reprises évoquées devant moi, notamment le fait que les belges n'aient pas hésité à couper les mains d'enfants noirs pour obliger leurs parents à récolter du caoutchouc. A l'époque, cela ma tellement horrifié que je n'ai pas cru cela véridique. En effet j'ai essayé d'imaginer les contemporains de mes grands parents se livrant à de tels actes...Cela m'a semblé impossible. Néanmoins des histoires pareilles, cela ne s'invente pas !

La fameuse chicotte quant à elle ne peut être contestée car il n'existe pas un vieux congolais qui ne s'en souvienne, ni un "colon" qui n'ait pas une anecdote à ce propos. Je dirais même plus, elle fait partie de la culture congolaise au point que Laurent Désiré Kabila avait jugé utile d'en restaurer la pratique pour punir les infractions de la route dans le but d'éviter toute possibilité de corruption. Cela se pratiquait à coups de ceinturon ! Les médias locaux ont mené une campagne contre cette pratique humiliante et cela s'est très vite arrêté.

Quand j'étais à l'Equateur, un de mes chefs d'équipe africain réprimandait toujours ses travailleurs devant moi en leur disant en rigolant "je vais vous chicotter". Cela ressemblait à une grosse blague car tout le monde riait, mais j'ai bien compris que ce message m'était en fait adressé : on tenait à me rappeler gentiment que la fameuse chicotte avait bel et bien existé et on ne ratait pas l'occasion de le faire ! J'avais toujours considéré la chicotte comme un mode d'éducation d'une autre époque, tout comme la fessée. Des "colons" m'ont expliqué que la blessure était plus morale que physique et que d'ailleurs le sang ne pouvait pas couler sinon on devait arrêter de l'assener. Néanmoins, je n'ai jamais douté qu'il y a eu beaucoup de débordements surtout au début de l'époque coloniale.

Je vous remercie pour votre site qui m'a permis de comprendre que les mains coupées ne sont pas de la fiction et que la chicotte n'avait en fait rien d'éducatif...

Jean-Marc Ackermans, ackermansjm@hotmail.com


I am a norwegian journalist searching for information on a norwegian man called Christian Thams. He was one of the most powerful men in Norway in the period of 1900-30 (he started what is today one of the largest private companies in Norway - Orkla). He was also a friend of Leopold and was dealing with plantations in Congo (he was also in head of different companies dealing with mines and plantations in such countries as mozambique).

He was also the consul of Belgium in Norway. Unfortunately there is not much information in Norway on what Thams really did in Congo during this period. [Do you know] where I can search for more information? Yours sincerly

Espen L Stai, espen.laukeland@klassekampen.no


J'ai lu les messages du site et je voudrais faire une remarque. Je lis et entends souvent des critiques - même de la part de congolais - selon lesquelles les africains et en particulier les congolais seraient totalement incapables de se diriger: "regardez ce qu'ils ont fait/pas fait depuis l'indépendance!...", "il ne faut pas laisser l'Afrique aux africains", etc.

Je voudrais rappeler que les pays occidentaux ont toujours maintenu une exploitation économique de leurs anciennes colonies, à travers leurs sociétés nationales solidement implantées, et pour mieux les gérer, ont gardé main mise sur leur politique intérieure. Tout homme qui fait mine de vouloir libérer son pays de l'emprise occidentale est immédiatement taxé de subversif et éliminé (cf Lumumba) et remplacé par quelqu'un de hautement corruptible, bien acquis à la cause des occidentaux, et bien décidé à laisser piller son pays tant qu'on lui laisse se remplir les poches.

Dans le meilleur des cas, les européens se "contentent" d'intervenir sur la politique intérieure en subventionnant la campagne électorale de leur candidat préféré (comme la France au Congo Brazzaville). Pour que l'Afrique sorte de son marasme, il ne sert à rien de faire des meetings qui coûtent des milliards, au terme desquels on laisse tomber quelques millions d'euros d'aides. Il faudrait que les pays occidentaux se retirent et laissent justement l'Afrique aux africains, c'est-à-dire les ressources et les richesses africaines aux Africains. Que le commerce avec l'Afrique advienne sur des bases de partenariat d'égal à égal. Mais ça c'est un beau rêve.... D'ailleurs, pourquoi les occidentaux devraient-ils cesser de se procurer ce qui leur plaît au prix qui leur plaît?.....

Odile Krugell, okrugell@yahoo.fr


Bravo les amis pour votre initiative d'apporter davantage d'informations sur la colonisation belge, mais je regrette votre unilatéralisme. Le bilan belge au Congo est globalement positif. Bien sûr il y a eu des dérapages ou des actes individuels inqualifiables et ceux-là doivent être dénoncés s'ils ne l'ont pas déjà été.

Au moment de l'indépendance, le Congo était un pays magnifique doté de superbes infrastructures qui en faisait l'orgueil de l'Afrique. Qu'en est-il advenu ? Je pense qu'il serait intéressant de comprendre comment, à partir de 1960, celui-ci a entamé sa longue descente aux enfers. Les mécanismes qui ont conduit le Congo dans la spirale du sous-développement et de la guerre sont bien moins connus ou compris que la période de la colonisation.

Je pense qu'il serait temps pour nos amis congolais de se responsabiliser dans le sort qui est le leur. Je plaide aussi pour des relations plus adultes entre nouvelles générations d'anciens colonisés et d'anciens colonisateurs. Amicalement

Vincent Dudant, vincent.dudant@euronet.be (Nov.2002)


Je viens de découvir votre site et je suis stupéfait car, bien que belge (mais vivant en Espagne), j'ignorais toutes ces horreurs sur la colonisation du Congo. Merci de les faire connaître! ...En attendant... au lieu de faire des lois établissant la "compétence universelle" de notre "justice", nous fairions bien mieux de faire premièrement le ménage chez nous, et de réparer les erreurs de notre histoire si récente... Cela serait réellement rendre la justice.

Pascal Martin (Fév.2003)


Je suis congolais et fus Officier des Forces Armées Zaïroises, j’ai découvert avec beaucoup de plaisir votre site Internet qui parle particulièrement du CONGO. Je pense que les congolais l'utiliseront pour la reconstruction de leur Pays.

Par contre, je trouve que le débat sur l’impact de l’occupation du territoire congolais par la Belgique est sans fondement réèl. Nous n’avons pas besoin d’une expertise spéciale pour savoir si la puissance coloniale belge a été positive ou négative au Congo. Pour faire un bon jugement, la dialectique nous conseille de mettre en évidence deux thèses. Pour ce faire, en comparant l’époque coloniale de l’époque post coloniale, je puis affirmer sans contrainte d’être contredit que la colonisation belge a été très positive au CONGO. Elle est même, comptée parmi les plus réussies de l’Afrique au Sud du Sahara.

L’heure étant grave pour l’avenir du Congo, Je crois que ce site devrait s’axer plus sur les problématiques de développement que sur les polémiques de ce genre car il n’y a pas de temps à perdre. Je crains que l’aspect thématique tel qu'élucidé par certains internautes puissent distraire l’opinion qui risquerait d’oublier l’essentiel. Il conviendrait de savoir que, si l’on organise un référendum qui demanderait à l’opinion congolaise de s’exprimer sur les deux pouvoirs, à savoir : colonial et post colonial, la majorité des congolais adopterait le pouvoir colonial à cause de l’échec cuisant que les fils du Congo ont essuyé de l’indépendance à nos jours. Pour moi, s'attarder sur l'autopsie de l'occupation du Congo par la Belgique serait une fuite en avant pour les Congolais, cela serait une manière de masquer notre échec en désignant le mal ailleurs. Je suis à 100% disposé de discuter sur le CONGO avec n'importe quelle personne, la publication de mon intervention ne me dérange pas.

BOZELE NYABOBOLA ALPHONSE: liloko2000@yahoo.fr (fév.2003)


J'ai connu les deux plus exécrables formes de racisme ayant jamais existé: le nazisme pendant la guerre 39-45 et l'occupation coloniale de l'Afrique (colonialisme est un euphémisme) de 1955 à 1960 à Léopoldville et à Bukavu, où j'avais été muté pour manque de respect de l'éthique coloniale.

En 1995, devant l'incompréhension quasi générale du "chaos africain", dont l'origine semblait être attribuée aux seuls Africains, j'ai décidé de réagir en créant l'Association de Devoir de Mémoires.

Je m'étais rendu compte, au risque de scandaliser certains, de similitudes entre le nazisme et le 'colonialisme' sous ses diverses formes. Néanmoins, je ne pense pas que la condamnation du colonialisme voire la demande de pardon des coupables, c'est-à-dire de la quasi totalité des pays fondateurs de l'Europe, soit vraiment suffisant. Une vraie réparation serait le lancement d'un plan Marshall européen d'éducation en Afrique, le respect de leur dignité, et un apprentissage de la démocratie basé sur la modernisation de l'organisation tribale ainsi que j'ai pu le montrer et réussir dans mon Ecole Professionnelle de N'DJILI de 1955 à 1959 au Congo belge.

Au sujet du travail de Mémoire, réalisé surtout par les historiens et non par les gouvernements, il reste encore beaucoup à faire et, mis à part le Ministre belge des Affaires Etrangères qui s'est plutôt exprimé en son nom, rien n'a été fait si ce n'est par les allemands, alors que c'est le colonisateur qui a provoqué le moins de pertes humaines parmi les colonisés. Voir à ce sujet le remarquable article du SPIEGEL dans l'incontournable Courrier International N° 693 du 12 au 18 février 2004 intitulé "Cent ans après le génocide des Herero, l'Allemagne découvre son sanglant passé africain". Statistiquement parlant, avec le profond respect pour ces malheureuses victimes, les autres puissances coloniales ont fait pire pendant leurs propres colonisations, généralement précédées d'une guerre d'occupation (à la manière des nazis).

Mais c'est sans doute la décolonisation brutale, sans la moindre préparation des Africains à la prise en mains de leur destin, qui a précipité Afrique dans le chaos actuel aggravé par la mise en place de tyrans dont la plupart sont morts en exil, dans un luxe auquel il n'avait pu se résigner.

François Spirlet, fspirlet@free.fr (Avril 2004)


C'est par hasard que j'ai découvert votre site, qui est aussi le nôtre puisque vous contribuez énormément à l'histoire du Congo-Kinshasa. Mon sujet de recherche est «La pratique de la chicotte au Congo Belge de 1885 à 1960». Je demande à toute personne de bien vouloir communiquer les éléments qu'ils peuvent détenir à ce sujet à Anaclet MUTABA, mutabaan@yahoo.fr (Tél. 00243810002232). Mai 2005.


Un soulagement certain suite à la découverte macabre de notre histoire depuis l’occupation léopoldienne. Nous avons passé beaucoup de temps à l’école sans connaître l'histoire de notre pays. Votre site que je viens de découvrir est là pour nous édifier. A la lecture de votre travail, je comprends aisément qu'il traite de l’E.I.C et de la colonisation belge. Ce qui dépasse mon entendement est le fait de certaines personnes qui refusent obstinément de reconnaître le passé macabre de ces deux périodes pour se concentrer sur la période du 30 juin 1960 jusqu’à nos jours, une période dont votre site ne traite pas.

Ces personnes ne doivent pas oublier que tout en acceptant l’indépendance politique (d’ailleurs obtenue par le forcing, car ce n’était pas de bon gré des colons impitoyables) des pays africains en général et du Congo en particulier, les pays occidentaux ont confisqué l’indépendance économique. Si aujourd’hui nous manquons d'hôpitaux, de routes, à manger…, ce que nous avions à l’époque coloniale, c’est justement à cause du système néo-colonial implanté par ces puissances sans considération humaine (...).

Je vous encourage à continuer sur la même lancée tout en épinglant aussi la période post-coloniale de 1960 jusqu’à nos jours, époque pendant laquelle de grands prédateurs et leurs collaborateurs occidentaux continuent à dilapider nos richesses.

Kamuleta Saidi (sep.2006)

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