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Abstract

 

Travail forcé pour le cuivre du Katanga

 

La Bourse du Travail du Katanga fut créée en 1910 par le ministre des colonies en collaboration avec les dirigeants de l’Union Minière pour s’assurer la main d’oeuvre indispensable à l’exploitation de la province. Ce bureau de recrutement, organisme soi-disant privé, était contrôlé par l’administration coloniale, et dirigé par des sociétés d’exploitation qui bénéficiaient de cette main d’oeuvre.

De 1912 à 1930, la bourse allait recruter, à elle seule, plus de 120 000 travailleurs dont la moitié destinée à l’Union Minière. Les travailleurs, de véritables forçats, étaient souvent déportés sur de longue distance avant d’atteindre les lieux de leur servitude. Les conditions de déportation, qui se faisait souvent à pied, mais aussi en train et en bateau, ainsi que les conditions de travail et sanitaires sur les chantiers, étaient les causes principales d’un taux de mortalité excessivement haut parmi les Africains.

Les morts, les réformés et les déserteurs étaient qualifiés de déchets pour employer les termes de l’administration coloniale belge. Cette administration n’hésitait d’ailleurs pas à utiliser la contrainte, dont l’impôt sur la personne est un exemple, pour recruter de force les travailleurs, alors que l’article 3 de la Charte Coloniale l’interdisait. Le supplice de la chicotte était également largement utilisé pour faire régner la discipline.

L’Union Minière, propriété de la Société Générale de Belgique depuis 1921, a, avec la complicité de la colonie belge, des milliers de victimes, pour la plupart congolaises, à son actif.